Novembre 2013 semble avoir été le mois de la remise en question cosmétique. Le 21, je publiais un billet tout simplement intitulé (re)mise en question cosmétique. Et le 23, je poussais un coup de gueule contre le Shampooing Lumière Eclat Saint-Algue Syoss, émettant alors le souhait de mieux consommer en matière de produits capillaires. Voilà 9 mois que ces bonnes paroles ont été couchées noir sur blanc en ligne. Certaines d’entre vous m’ont demandé un bilan, ce qu’il en était de ma routine capillaire plus naturelle voire bio. Eh bien, la réponse est dans le titre : je n’y parviens pas. Pour plein de raisons.
- Le choix des produits bio / naturels pour les cheveux : pfff
Soyons tout à fait honnêtes : ça me saoule. A un point que vous n’imaginez même pas. Passer énormément de temps à l’arrière de mon supermarché bio à éplucher les listes INCI me gave. Surtout quand, en plus, je ne parviens pas à capter la 3G pour décrypter les noms que je ne connais pas. Alors, parfois, j’ai acheté en étant moins méticuleuse sur le choix du produit… et je me suis rendue compte qu’on remplaçait certains agents par de l’alcool. Disons que ça m’a moyennement emballée… Ou du moins, ça ne m’a pas donné envie d’aller encore plus loin.
- Le plaisir de se laver les cheveux : jamais
J’ai vraiment été malheureuse pendant cette phase. Il faut dire qu’au départ, je n’avais acheté que du bio ou du naturel poussé à l’extrême et je ne me cantonnais qu’à une routine shampooing / masque. Franchement : c’était chiant. Mes cheveux étaient emmêlés. Je ne trouvais aucun plaisir à me masser le crâne. Me laver les cheveux devenait une corvée. Le fait que les odeurs soient différentes de mes produits habituels ne m’a pas dérangée, en revanche.
- L’effet cheveux rêches du début, passe encore
Je crois que c’est ce qui me faisait le plus peur, en réalité. Je m’imaginais déjà faire le deuil de mes cheveux lissés sans aucun effort. En réalité, ma nature de cheveux n’a pas changé en me mettant à utiliser quelques produits bio & naturels achetés chez Bio C’Bon en bas de chez moi. Ils ont juste été un peu moins disciplinés. Les frisottis sont re-devenus mes meilleurs amis par temps de pluie. Je commençais à m’y habituer lorsque plusieurs personnes de mon entourage m’ont fait remarquer que mes cheveux étaient moins beaux / doux qu’avant. Je leur ai expliqué que non, au contraire, ils étaient NA-TU-RELS et donc plus beaux qu’avec plein de trucs cosmétos dessus. Mais je crois que moi-même, je n’étais pas vraiment convaincue de tout ce que je racontais…
Pour moi, le fait que mes cheveux changent sans trop changer, c’était la preuve que tous les capilliscopes de la terre ne mentaient pas : j’avais beau utiliser du silicone (et pas n’importe lesquels la plupart du temps), en rinçant mes cheveux comme il faut… ils ne se retrouvaient pas encapsulés sous une couche de silicone.
- Les discours pro-naturel-et-bio-sans-tolérance : argh
Pendant cette phase de « j’essaie des trucs plus sains pour voir ce que ça donne », j’ai été confrontée à des avis hyper tranchés que j’avais peu appréhendés au préalable. Je ne souhaite absolument pas faire de généralité mais la plupart du temps, ces remarques venaient de la part de personnes totalement converties aux produits naturels & bios. Ca donnait des trucs du genre : « les gens qui utilisent des produits siliconés and co sont vraiment fous » ou encore, « tout ce que tu as utilisé pendant des années, c’était tellement chimique… (en me pointant du doigt pas très sympathiquement…. ». Souvent, j’ai eu droit à des discours très moralisateurs, tendant à diaboliser tous mes comportements antérieurs.
Honnêtement, ça m’a bloquée. Parce qu’en réalité, je n’étais pas encore convaincue, j’amorçais une nouvelle démarche… et j’ai été dérangée par le fait que l’on ne tolère pas vraiment ceux qui faisaient le choix de consommer autrement (des silicones and co). On a eu beau me démontrer par A + B que je consommais soit-disant de la merde, les discours alarmistes sans demie-mesure m’ont gonflée. Je pars du principe que l’on peut avoir des convictions sans chercher à perpétuellement les imposer aux autres.
- Mon manque de conviction bio-écolo-naturelle : oui
Il faut l’avouer, je fais partie de ces gens égoïstes qui ne parviennent pas à avoir une conscience globale de la planète Terre et de l’environnement au sens large du terme. Je ne jette pas mes déchets au sol. Je fais attention à ne pas consommer trop d’eau. Je mange souvent bio par habitude liée à mon éducation mais sans conviction particulière. Mais au-delà de tout ça, je ne vis pas dans une yourte sans électricité en plein milieu d’un no man’s land, je ne cherche pas à sans cesse faire du bien à ma planète, etc…
Disons que le terrain n’est pas hyper fertile pour que je parvienne à être persuadée que tout ça c’est génial, et que tout ce que j’utilisais avant c’était moins bien. J’imagine que certains me jugeront – c’est le jeu, je m’expose – mais au moins, je vous avoue tout.
Au final, rien de très grave. Je consomme comme je l’entends, je continue de faire mes tests. Je respecte totalement ceux qui font le choix de n’utiliser que du bio et du naturel. Et je n’exclue absolument pas le fait de tester des produits bio & naturels. Par exemple, je suis plus à l’aise avec une routine shampooing bio + soin coiffant non bio que l’inverse. Pour conclure, je dirais que je n’ai pas été dégoûtée de ces produits, juste que je ne suis pas prête à entrer dans une démarche 100% bio / naturelle en la matière. Mais que c’était cool d’essayer pour dresser cette conclusion.