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Lifestyle

Quel type de foulée, quel type de blessure

Faire attention à sa foulée et éviter les blessures

On peut facilement penser que courir c’est comme marcher : c’est naturel et tout le monde sait le faire.  Pourtant, les amateurs de courses doivent intégrer des notions sur leurs façons naturelles de dérouler leur course, voire prendre en compte une ou deux recommandations visant à rendre leur foulée plus confortable, plus efficace et moins risquée surtout. En somme, il faut faire attention à sa foulée pour éviter les blessures, et cela peut parfois impliquer de la réviser.

1/ Les différents types de foulées naturelles

Faire attention à sa foulée implique déjà de bien imprégner son identité dans son déroulé naturel, avant de la réviser éventuellement. Sur ce plan, on retrouve trois types naturels de foulées chez les coureurs : la foulée universelle, la foulée pronatrice et la foulée supinatrice.

– Comme son nom l’indique, la foulée universelle correspond à la manière de courir la plus répandue chez les coureurs. Dans ce cas, l’appui part de la partie extérieure du talon, et lors de la réception, le pied, dans une légère pronation, s’oriente vers l’intérieur, juste avant le contact avec le sol. Cette façon de courir se rencontre chez près de la moitié des coureurs.

– Dans la foulée pronatrice, le pied s’oriente beaucoup plus vers l’intérieur que lors de la foulée universelle. Elle correspond au déroulé de 40% des coureurs environ.

– Quant à la foulée supinatrice, on la rencontre chez environ 10% des coureurs, et se caractérise par un pied orienté vers l’extérieur au moment du contact avec le sol.

2/ Conséquences des différents types de foulées

Suivant la façon qu’on a de courir, on est plus ou moins exposé à certains types de blessures. La foulée universelle, par ses appuis et ses amortis, permet une répartition du poids du coureur sur une plus grande partie de son pied, ce qui réduit considérablement les risques de blessures, ainsi que les douleurs musculaires et osseuses. C’est donc le type de foulée le moins susceptible d’occasionner des dommages ou des désagréments au coureur, surtout si ce dernier est très précisément équipé du type de chaussures adaptées à sa foulée.

La foulée pronatrice, par ses mouvements de jambes en chasse neige, expose à davantage de risques, notamment aux tendinites au niveau du talon, des genoux, ainsi que des hanches.

Quant à la foulée supinatrice, à cause des pieds orientés à l’extérieur lors de l’impact avec le sol, elle offre très peu d’amortissement au choc, et de ce fait augmente les risques de blessures musculaires et osseuses dans le dos, au niveau des genoux, ainsi qu’aux hanches.

3/ Corrections et précautions

Après l’identification de son type de foulée, soit en examinant l’usure de ses chaussures de course, soit en consultant un podologue, soit encore à l’aide d’un tapis de course, on peut prendre certaines mesures pour éviter au maximum les occasions de blessures. La mesure la plus élémentaire consiste à s’équiper de chaussures adaptées à son type de foulée. Elles sont en effet importantes, en permettant à chacun de réaliser une foulée aussi confortable et sécurisée que possible.

Certains professionnels, ou amateurs de haut niveau, vont même jusqu’à se rééduquer pour changer leur manière de courir. L’idée c’est d’attaquer de moins en moins du talon, et d’évoluer vers des habitudes de courses plus proches de celles des pistards, c’est dire de solliciter davantage la pointe du pied dans les phases d’attaque et de réception.

L’objectif c’est d’acquérir une foulée plus légère et de plus grande fréquence, tout en limitant les risques de traumatismes liés à des réceptions plus brutales. La réadaptation peut prendre du temps par contre, avant que la nouvelle foulée ne semble naturelle au coureur ; et comme une partie du plaisir de la course réside sans doute dans l’aisance et le naturel de la foulée, il faut parfois s’armer de patience pendant quelque temps.

Il importe donc de prendre conscience de sa façon de courir, afin de prévenir les blessures les plus courantes, soit en s’équipant conformément à sa foulée, soit en révisant celle-ci. De plus, pour les coureurs souvent soumis à un changement de parcours, ou de disciplines de course, la flexibilité devra être plus grande, car les efforts fournis ne sont sans doute pas les mêmes selon qu’on court sur la stabilité de l’asphalte ou sur le moelleux d’un terrain couvert d’herbes, ni la foulée la même selon qu’on court un sprint, un marathon ou un trail.

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