Depuis le 28 septembre 2014, le Kényan Dennis Kimetto alors âgé de 30 ans est le nouveau détenteur du record mondial du marathon. Il a établi sa marque de 2h02’57’’ au marathon de Berlin, devenant ainsi le premier homme à passer sous la barre de 2h03’.
Histoire du record du marathon des dernières années.
Ces dernières années notamment au cours de la décennie 2003-2013, le record du monde du marathon chez les hommes a été battu plus d’une fois, cinq fois plus exactement. Il a été systématiquement battu par un Éthiopien ou un Kényan près de la porte de Brandebourg de Berlin. Il est passé de 2 h 04 min 55s établi par le longiligne Kényan Pault Tergat, le 28 septembre 2003 à 2 h 03 min 23s le 29 septembre 2013 après la course du Kényan Wilson Kipsang.
Cette marque a dès l’année suivante été amélioré de 26 secondes par Dennis Kimetto.
Le tracé de Berlin : la piste des records du monde du marathon
Le tracé du marathon de Berlin a été le théâtre de nombreux exploits chronométriques qui ont les uns à la suite des autres fait baisser la marque du record du monde de la discipline.
Créé en 1974, le tracé de Berlin a perdu son côté champêtre initial pour devenir aujourd’hui un tracé urbain extrêmement rapide. Différents facteurs font de Berlin le tracé idéal pour la performance :
- Un faible dénivelé : le parcours berlinois présente un dénivelé de moins de 20m. Le parcours est très plat.
- Un tracé large : le parcours de Berlin présente de longues lignes droites qui mettent très vite les coureurs en confiance. Bien plus « les ronds-points sont très larges » et « il n’y a pas d’endroits avec des virages trop serrés, où il faudrait relancer» témoignait Pierre Sénac, un marathonien amateur de très bon niveau.
- Une descente bienvenue : C’est connue, l’entame des 10 derniers km est l’une des étapes la plus difficiles d’un marathon. A Berlin, «après 32 km, quand la fatigue commence à se faire sentir, ça descend légèrement. Avant, ça monte très lentement, tu ne le sens même pas. Et puis, t’as souvent le vent dans le dos sur la fin.» D’après les mots de Jos Hermens, le manager de Haile Gebreselassié qui a battu deux fois le record du monde en Allemagne.
Les conditions climatiques
« Si les conditions sont bonnes, on peut battre le record du monde.» disait Dennis Kimetto lui-même avant le départ de la course. Le graphique ci-dessous illustre les performances de coureurs de haut niveau en fonction de la température.
Le choix du calendrier du marathon de Berlin est aussi propice à la performance. En effet en fin septembre il fait très souvent encore assez beau. Les prémices de l’hiver ne sont pas encore ressenties.
Avec une moyenne de 13,1 °C, les conditions environnementales du matin du dimanche 28 septembre 2014 à Berlin étaient proches de l’optimal et ont permis à Kimetto de potentialiser ses qualités physiques.
La préparation de Dennis Kimetto
«Je suis prêt, ma préparation est bonne et je suis en confiance, … on peut battre le record du monde.» Dennis Kimetto est arrivé à Berlin avec dans l’esprit de battre le record du monde, et s’y était préparé pour. Il faut noter que 2 ans auparavant il avait terminé 2e dudit marathon en 2h04min16s.
Son accélération entre le 30e et le 35e km !
A l’entame du kilomètre 30, Kimetto a accéléré pour courir durant 5km à plus de 21.09km/h soit plus rapidement que la vitesse moyenne à maintenir pour courir le marathon entier en moins de 2 heures. Sachant que c’est le moment où la plus part des coureurs font fassent au fameux « mur ». C’est vous dire l’exploit que représente cette performance réalisée par Kimetto.
Ce graphique qui représente l’allure générale de la course record de Dennis Kimetto. Comme marathonien amateur ou professionnel, on constate que sa vitesse varie remarquablement. La particularité de ce graphique est qu’il met bien en évidence le pic de vitesse entre le km 30 et 35.